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 Au coeur du Blanc, les Ténèbres...

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Sauriel
Templier Paladin
Sauriel


Nombre de messages : 217
Date d'inscription : 14/10/2006

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MessageSujet: Au coeur du Blanc, les Ténèbres...   Au coeur du Blanc, les Ténèbres... Icon_minitimeJeu 12 Avr - 21:16

HRP: http://www.yousendit.com/transfer.php?action=download&ufid=FEBA2F0E791DBD17 => A télécharger avant de commencer la lecture, merci.

Agenouillé au beau milieu de cette nuit chaude d'été devant la modeste statue de Shinraja qui siègeait au centre de la chapelle, Sauriel se dévêtit de sa mince chemise de lin blanc, révèlant ainsi son torse à la lueur jaunâtre et vacillante des quelques bougies disposées devant le socle de la statue de marbre blanc. Mais ce ne fut guère un torse beau et doux comme l'étaient ceux des Elfes, selon ce que la rumeur laissait entendre dans chaque contrée, qui projeta son ombre vacillante sur les murs du sanctuaire...Et pourtant quel étrange mystère était ce là que l'ombre projetée sur ces murs, car rarement un Paladin révèlait ainsi son torse dépourvu de toute armure, ou même de vêtements...Oui, et quand bien même il était normal en cet age pour un guerrier de porter quelques balafres dument acquises au fil de l'épée, cela n'expliquait point la dizaine de nettes et profondes cicatrices, toutes de même taille comme de même largeur et taillées de la façon la plus symétrique qui soit, qui saillaient ses musles, ses côtes et son ventre...Des blessures certes anciennes et fermées depuis bien des lunes, mais néanmoins d'étranges stigmates.
Soudain, un bref courant d'air vint perturber cette triste et solennelle atmosphère, venant faire remonter un frisson dans le dos de Sauriel toujours agenouillé et immobile, plongé dans un silence de mort.
Son dos qui quant à lui n'avait guère meilleur aspect que son torse...Meurtri par de longues et fines cicatrices disposées beaucoup plus aléatoirement sur toute la surface de sa peau.
Une dizaine d'ancestrales coupures depuis bien longtemps guéries, mais jamais totalement disparues, datant peut être de la jeunesse de l'Elfe...C'est dire leur age, connaissant l'impressionnante durée de vie du peuple Elfique.

Au côté du Paladin était posée, sur le sol froid comme la pierre, une dague ornée d'une croix pourpre sur laquelle se reflètait allègrement les flammes vacillantes des bougies, leur lumière venant mourrir dans un dernier mouvement de flamme sur le plafond de la chapelle plongée dans un lourd silance. Seul demeurait au dehors la complainte du vent dans la cîme des arbres aux feuilles jeunes au sortir d'un fébril printemps précèdé d'un rude hiver...
D'un geste gracieux, lent et cérémonieux, la main du Paladin se saisit de la dague, faisant ainsi raper très brièvement la lame sur le sol de marbre.
A cet instant le regard de Sauriel demeurait méconnaissable, accentué par sa bouche finement entre-ouvert. Un regard qu'il n'avait été donné de voir à nul être jusqu'ici...Un regard voilé, perdu dans les profondeurs des ténèbres de la nuit, un regard luisant de souvenir et de tristesse, un regard perdu, hagard, égaré et mélancolique...Car tel était son état d'esprit en cet instant.
Son mouvement se poursuivit, telle l'inébranlable fatalité...Ce mouvement d'un automatisme effrayant, donnant ainsi l'impression qu'à cet instant précis, la Paladin n'était guère plus maître de ses pensées.
Sauriel tendit de le bras vers l'une des bougies posées devant la statue et plongea la lame de la dague dans sa flamme, son regard et son esprit toujours absents...
La lame resta ainsi dans la flamme dix minutes durant, au point que l'acier de celle ci finit par rougeoyer dans la semi-obscurité de la chapelle...Puis, du même geste lent et cérémonieux avec lequel il l'avait saisi sur le sol Sauriel approcha la lame de son corps, sentant déja sa chaleur agressive et volatile sur sa peau.

Pour mes fautes... Laissa-t-il filer entre ses lèvres dans un murmure à peine audible qui résonna dans la chapelle du fait du silence ambiant.

Sans même précipiter son geste, ni le retenir, le Paladin enfonça la pointe rougeoyante de la dague dans la peau de son torse, décrivant une lente et régulière entaille aux côtés de celles déja présentes...Ses yeux et sa bouche se fermèrent sous l'effet de la douleur ardente et cruelle de l'acier chaufffé à blanc, ses dents se serrant et retenant ainsi une complainte lancinante, un cris qui ne demandait qu'à exploser.
Les chairs et le sang crépitèrent et brûlèrent sous la lame, seul peu de sang coula de la plaie, car déja la cicatrice se formait dans l'entaille cotérisée par le feu. Soudain sous l'effet de la douleur, les lèvres du Paladin cèdèrent et laisserent échapper un gémissement de douleur, mais sa bouche ne s'ouvrit guère et ne laissa passer aucun cris...Et dans le silence, ses yeux toujours perdus dans l'obscurité plongeaient son esprit dans le néan...

(FLASH)

Plus de cinq cent printemps auparavant, dans le domaine de Lalassa...Lieu où Sauriel fut élevé par un Seigneur humain du nom de Valafor.
Un Homme aux côtés duquelSauriel apprit certaines des choses élementaires à la vie de tout homme en ce bas monde, comme la lecture, l'écriture, le calcul...Mais aussi et surtout des valeurs fondamentales telles que l'honneur, la loyauté, la largesse d'esprit, la grandeur d'âme...
La vie de Chevalier était cecidit fondée sur une base militaire.
Aussi fut-il donc plus qu'évident que Sauriel apprit la maîtise des armes, aux côtés de Valafor, de ses Chevaliers...Mais il fut aussi de plus sombres heures passées dans les geoles du chateau, de plus noirs et plus douleureux souvenir que ceux de l'entraînement, des festins et du jeu, qui habitaient l'esprit du Paladin...De noirs et sombres souvenir chargés de douleur et de larmes, enfouis au plus profond de lui depuis son lointain adoubement, de puis sa jeunesse séculaire...Lui qui n'était alors à ce moment là guère plus qu'un adolescent, un jeune homme en clein à profiter de la vie et de ses surprises comme de ses malheurs.

...

SHCLAC

Douleur, détresse, brulure et impuissance...

SHCLAC

De nouveau tomba le fouet...

SHCLAC

De nouveau tombèrent les larmes...

SHCLAC

De nouveau sur le sol de pierre sale du cachot coula le sang...

SHCLAC

De nouveau dans le noir et le néan sombra l'esprit du jeune Elfe, attaché pieds et mains liées face à l'un des murs de pierre de ce sombre cachot où les minutes étaient des heures et où les heures étaient des jours, sa tête inanimée basculant mollement en avant lors de l'évanouissement, suivie dans son mouvement par ses longs cheveux d'ébène qui tombèrent autour de son visage dont les traits jeunes se trouvaient crispés par une expression d'une effrayante similitude avec celle qui plusieurs centaines d'années plutard habiterait de nouveau son visage lorsqu'il plongerait la lame incandescente dans son torse...

Constatant que le jeune Elfe avait perdu connaissance, le Boureau ne s'en laissa guère démonter...
Luther, de son nom, saisit le seau d'eau glacée placé spécialement dans le cachot en prévision de cet instant où sa victime tenterait de lui échapper par son inconscient...Mais il ne pouvait en être ainsi, car l'épreuve que Sauriel avait à subir pour parfaire son...éducation. Conditionnement eut été un terme plus approprié. L'homme massif et rustre qu'était Luther, son visage caché par une cagoule , saisit le seau et en vida toute l'eau sur la tête de l'Elfe inconscient. L'effet escompté ne se fit guère attendre, instantanément le jeune Sauriel se réveilla de son refuge de torpeur et redressa la tête, pendu à ses chaines qui cliquetèrent vaguement. Le désespoir aurait pu se lire sur son visage si celui ci n'avait pas été tourné face à un mur de pierre...Le desespoir de constater que tout cela n'était pas qu'un cauchemard particulièrement violent, le désespoir de réaliser que ce n'était pas encore fini.
Le bourreau s'approcha de Sauriel par derrière et tira sa tête en arrière, le saisissant par ses longs cheveux.


Oh non, J'en ai pas fini avec toi jeunot... Lui glissa-t-il à l'oreille, d'une voix rauque, ironique et perverse.

Puis Luther se recula, saisissant de nouveau son fouet.
Et de nouveau...

...

SHCLAC

Douleur, détresse, brulure et impuissance...

SHCLAC

De nouveau tomba le fouet...

SHCLAC

De nouveau tombèrent les larmes...

SHCLAC

De nouveau sur le sol de pierre sale du cachot coula le sang...

SHCLAC


Cesses de pleurer comme une fillette !!!
Hurla la bourreau, qui laissa sa colère peser sur la violence de ses coups de fouet...

Les Hommes ne pleurent pas ! Je n'arrêterai que quand tu cessera de geindre comme une vulgaire pucelle !
Ta souffrance sera bientot telle que la douleur te craindra...


Le Jeune Sauriel avait pourtant depuis bien longtemps cessé d'émettre le moindre son, bien trop affaibli pour pleurer, ou même gémir sous la violence des coups.
Ainsi jusqu'au crépuscule Luther continua d'abattre sans pitié son fouet sur le dos nu et ensanglanté du jeune Elfe, ne prêtant guère attention à l'inquiétante quantité de sang répandu sur le sol, aux pieds de l'Elfe.
Et quand sur les collines vint mourrir le soleil, la douleur ayant atteint son paroxisme, celle ci finit en effet par le quiter...
Ici prenait fin le dixième jour de torture du jeune Elfe, ici prenaient fin la douleur et la souffrance physique...Car la souffrance de son esprit, elle, n'en fut que nourrie.
Après ces dix jours de fouet, de sang et de larmes, Sauriel avait désormais oublié ce qu'étaient les larmes, il avait oublé ce qu'était la douleur.
Il ne savait plus pleurer...Et ne savait plus souffrir.

Peut être certains auraient ils pensé que ce fut là une bénédiction, un don de la providence que d'être capable de faire abstraction de la douleur...
Mais il y avait bien une raison pour que cinq siècles plus tard, alors qu'il était devenu Paladin et Prophète de Shinraja et semblait aux siens un homme d'une Sainteté sans égal, Sauriel se trouvait agenouillé devant la statue de sa Déesse, marquant comme il le faisait depuis des années son torse d'une lame incandescente, dans la plus grande et lourde solitude qui soit...Son regard absent et éteint reflètant sans mal le souvenir noir qui l'habitait de ces dix jours d'enfer et de torture... qui lui avaient semblé dix années.




HRP: J'veux bien des commentaires : x
Mais répondez pas sur ce post, ils peut être continué. /HRP
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